MERCI !

Merci de votre confiance. C’est un honneur de vous représenter à l’Assemblée nationale et je ferai tout pour m’en montrer digne.

Avec plus de 58% des suffrages exprimés (22.530 électeurs), le résultat d’hier est sans ambiguïté. Le travail mené depuis 5 ans à vos côtés n’y est peut-être pas totalement étranger. J’ai la chance de pouvoir compter sur une formidable équipe, dont l’engagement a été exemplaire.

J’accueille cette franche victoire avec beaucoup d’humilité.

D’abord, l’abstention est massive. Elle souligne l’échec des responsables politiques à convaincre beaucoup de Français de prendre part activement à notre vie démocratique.

Ensuite, même si nombre d’entre vous ont voté pour moi par adhésion, comme vous l’aviez fait dès le 1er tour, je n’oublie pas que d’autres l’ont fait pour faire barrage à l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon.

Enfin, notre formation politique n’atteint pas son objectif, puisque nous sommes clairement en-dessous des 289 sièges de la majorité absolue que nous visions. C’est le choix souverain des Français, c’est votre choix, et nous devons nous y conformer pleinement.

Pour voter les prochains budgets et les prochaines lois, il faudra donc convaincre des députés au-delà des 245 députés de notre groupe. La majorité aura la responsabilité de tendre la main à celles et ceux qui veulent que notre pays avance, en acceptant de renoncer à certaines propositions qu’elle porte et en acceptant de soutenir des propositions portées par d’autres. L’opposition aura la charge de saisir la main tendue, sous peine d’être tenue responsable par les Français d’un blocage de nos institutions et de notre pays.

Le compromis est toujours possible. Je me souviens d’avoir réussi à piloter deux textes de loi, en tant que rapporteur, en trouvant (dès la première lecture !) un accord avec nos collègues sénateurs d’un autre bord politique. Personne ne pensait que nous tomberions d’accord. Et pourtant, nous l’avons fait. Preuve en est que les «parlementaires» savent «parlementer», quand ils y mettent chacun de la bonne volonté.

Optimiste de nature, je crois donc que cette nouvelle législature, si compliquée et inédite soit-elle, peut être source d’espoir. L’espoir de voir des députés, de la majorité comme de l’opposition, mis dans l’obligation de s’accorder au-delà de leurs traditionnels réflexes partisans. L’espoir d’un travail parlementaire qui fera régulièrement la une de l’actualité et qui intéressera donc plus largement les Français. L’espoir de placer l’Assemblée nationale au cœur de notre vie démocratique.

Au travail !