Agriculture: une semaine au SIA2022

Cette semaine, j’étais au contact des acteurs du monde agricole au Salon International de l’Agriculture 2022

D’abord, bien sûr, pour saluer les producteurs euréliens, les féliciter pour leurs innovations et leurs médailles : 11 médailles au concours général agricole dont 5 pour L’Eurélienne – bravo à Vincent Crosnier et ses équipes ! Merci à tous les producteurs présents, pour ces plaisirs gustatifs qui font la fierté de notre territoire.

Au-delà des retrouvailles heureuses, nous avons échangé sur la politique agricole menée depuis 5 ans, avec chacune des filières. Loi EGALIM 1 et 2. Réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture. Plan d’investissement France Relance et France 2030. Loi sur l’accès au foncier agricole. Varenne de l’eau. Politique Agricole Commune (…) les transformations ont été nombreuses.

Enfin, nous avons parlé de l’avenir. Avec la crise actuelle, de nombreux secteurs économiques, dont notre agriculture, vont faire face à de multiples défis. Soit parce qu’ils dépendent des importations de matières premières venues de Russie ou d’Ukraine. Soit parce qu’ils exportent vers ces pays.

Prenons l’exemple des céréales, que nous connaissons bien en Eure-et-Loir. 30% du marché mondial est approvisionné par l’Ukraine et la Russie : une rupture d’accès a des effets importants sur les prix et les quantités disponibles dans le monde. La France a la chance d’en produire et d’en exporter massivement, ce qui nous permet de répondre pleinement aux besoins des Français. Mais la situation dans certains pays du Maghreb et d’Afrique pourrait devenir rapidement difficile. L’Europe importe également 43% de ses engrais de la Biélorussie, la Russie et l’Ukraine : il faut d’urgence repenser nos approvisionnements pour nourrir les cultures.

Cet exemple nous rappelle que l’Europe ne peut plus dépendre des autres pour se nourrir. Elle doit promouvoir un nouveau modèle économique, qui investit davantage et assure son indépendance.

Cette semaine, en réunion des ministres européens de l’Agriculture, Julien Denormandie a rappelé le rôle nourricier de l’agriculture et l’urgence de libérer nos productions pour assurer la sécurité alimentaire européenne et mondiale. Ce message a convaincu les 27 d’annoncer une révision de la stratégie «Farm to Fork», pour semer plus de surfaces et assurer notre souveraineté.

Comme l’a rappelé le Président de la République dans son adresse à la nation du 2 mars, l’Europe montre son unité et sa détermination. Elle est entrée dans une nouvelle ère. Il nous faut poursuivre.